Merci à toi, cher lecteur à l’attention fracturée par une décennie de notifications, de pitonnage compulsif et d’algorithmes plus puissants que ton cortex préfrontal.
Tu te souviens de cette époque bénie où l’on pouvait chier 20 minutes sans écran, juste avec ses pensées? Triste nouvelle : c’est révolu.
Néanmoins, je te remercie d’avoir osé briser ton cycle toxique de défilement frénétique. Ton petit rituel pré-dodo ou post-dodo, cette chasse à la dopamine bon marché qui bouffe tes soirées, vole ton humeur, et transforme la structure de ton cou en celle d’un primate de 90 ans. Pense à ça : les mains crispées, assis sur le bol, les jambes engourdies, le regard vide.
Je te dérange?
T’étais bien, à scroller sans fin, en transe dans le néant numérique qu’on appelle “mon cell”.
Et là tu souris. Ou tu fronces les sourcils.
Tu commences à être mêlé·e.
Tu te demandes :
« Mais t’es qui, pour me parler comme ça? »
Je suis comme toi.
Pas meilleur. Pas pire.
Un humain, en quête de sens, de création.
Un alchimiste des temps modernes qui tente de faire de l’or avec de la merde.
Je sais que c’est pas facile.
On n’a plus le courage de détourner les yeux de notre autel moderne : ce rectangle lumineux qui a reprogrammé nos cerveaux mieux que nos mères, nos profs de philo, et trois vies de moines réunis.
J’ai passé l’équivalent de 100 ans dans l’ombre à explorer mille et une disciplines, jusqu’à trouver celles qui m’allumaient vraiment.
J’ai dessiné, écrit, composé, gossé, improvisé, inventé — souvent sans exister.
Et je continue encore.
Des sons, des mondes, des machines, des idées.
Des trucs inachevés. Des théories oubliées.
De la criss de poussière sur Terre.
J’ai pas de diplôme d’artiste — j’en veux pas.
Je ne suis pas un musicien de carrière — j’en veux pas non plus.
Tout ce que je veux, c’est capturer ce moment fragile où ton attention m’appartient, juste assez longtemps pour continuer ma descente vers l’inconnu.
Et entre nous —
on vit une époque étrange.
On peut se le dire :
Tout le monde a une opinion,
et souvent, elle écrase les faits.
Bientôt, on devra soit tout remettre en doute,
soit s’idiocratiser pour survivre.
L’intelligence artificielle nous dira quoi penser — et on le pensera.
La réalité, elle, aura un filtre. Parfois deux.
Alors à qui pourra-t-on faire confiance?
Peut-être pas à moi.
Mais au moins, si je te vends de la merde…
je te ferai pas croire que c’est de l’or.
Le syndrome de l’imposteur?
Qu’il aille chier.
À force de tout faire moi-même, j’enfile des chapeaux qui n’ont pas d’allure, parfois des chapeaux trop grands qui ne passent même pas dans les cadres de portes. Pourtant, je continue mes recherches et mon expérience. Sans prétention, je suis peut-être en quête de quelque chose que je n’atteindrai jamais, le génie. ¯il Djinn¯
Ce site, c’est mon espace.
Mon laboratoire, mon chaos, mon sanctuaire.
Et je le partage avec toi, sans filtre:
- Des sons inédits ou imparfaits
- Des oeuvres sensibles qui peuvent faire mal
- Des chansons que t’oublieras pas
- Des dessins, des obsessions, des fragments
- Des réflexions brutes ou belles
- Des projets DIY, électroniques ou absurdes
- Des textes d’hier et de maintenant
- Des erreurs aussi, sûrement
C’est pas le Journal de Montréal ici.
Ni TVA nouvelles.
Ici, on traite de l’humain.
De l’obsession.
De la philosophie du vrai.
On va deep.
On essaie de faire de l’or avec la merde.
Parfois ça reste ce que c’est…
Mais ce n’est pas un problème pour toi, parce que d’une certaine façon tu aimes ça, ton petit côté curieux te pousse à rester et à regarder. Comme t’es encore là, tu risques de soi:
- Te reconnaître dans ce que tu lis
- Te crisser de ce que j’écris
- Me détester, mais continuer à lire parce que t’aimes me détester
- Me trouver bizarrement sincère
- Ou tomber en amour avec le chaos
Moi?
Je cherche pas des likes.
Je cherche simplement à exister enfin pour une maudite fois dans ma vie.
Arrêter d’être l’imposteur d’un 8 à 5.
Commencer à exister pour ce qu’il y a vraiment dans mon crâne.
Allez, on va l’exploser ensemble.
Oui, on va l’explorer ensemble.
Je ne sais pas si je suis bien réel.
Mais je suis là.
Et toi aussi.
Merci d’être ici.