Le Dessin, c’est pour les enfants

J’ai toujours dessiné durant mon enfance.

Des dessins de n’importe quoi, des dessins à l’école, des barbeaux, du coloriage. Bref, des dessins d’enfants.

J’avais déjà une bonne idée de ce à quoi devait ressembler un ‘gros minet‘ avec ses tentacules et un gentil bonhomme qui lui tend un bouquet d’araignées.

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À l’adolescence, j’ai découvert Final Fantasy, Pokémons et les manga, j’étais toujours en train de dessiner. Avec mon voisin d’enfance, on passait nos après midi à faire des bande-dessinés.
On s’appelait au téléphone et avec nos p’tites voix de gamins:
‘Tu veux faire des BDs?’

La grande majorité du temps je répondais ‘ouais!!’ avec enthousiasme, mais je me souviens, déjà jeune j’avais un p’tit tempérament à la solitude. J’aimais autant être seul, réfléchir et faire mes choses par moi-même.

Des BDs, j’en ai chier! On va se le dire, y en a pas beaucoup qui avaient du potentiel, c’était monté étrangement, frénétiquement comme des jeux vidéos, on comprenait jamais rien aux dialogues ou à l’action et par ailleurs, je terminais jamais mes projets, c’était beaucoup trop gros et je me rendais jamais au bout. Néanmoins, c’était vraiment chouette, je tripais. 

Je sentais que je pouvais, de façon spontané, et je met un emphase particulière sur le mot ‘spontané’, créer des univers, des personnages et leurs faire vivrent des histoires. J’avais déjà un penchant pour le ‘World Building‘.

Puis après ça j’ai eu ma passe d’artiste un peu ‘focké’ au secondaire. J’écrivais beaucoup mais j’avais toujours un peu de temps pour un dessin abstrait, sombre ou weird qui attirait l’attention. Ce que j’aimais bien, c’est quand une fille s’intéressait à ce que j’écrivais ou je dessinais. Avec leur odeur de phéromone au-dessus de mon épaule, ses cheveux blonds qui pendaient sur mon épaule.

Puis ensuite est venu la vie d’adulte, j’ai continué à faire des choses créatives mais le dessin s’est estompé un peu de ma vie, je ne prenais plus le temps. Du moins, j’avais d’autres trucs qui m’occupaient.

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Je ne me souviens pas trop de ce qui m’a remis sur la drive mais en 2019, y a un virus qui est arrivé sur Terre et qui a envahi le monde. C’était mon bout préféré, pas les morts, mais le fait qu’il faille rester chez nous. J’adorais rester chez moi parce que c’est déjà ça que je faisais! J’étais à la mode bien avant que ce soit obligatoire.

Petit flashback: Les chix sur Facebook qui mettait des photos de profils avec la citation suivante: ‘Reste chez vous mon esti de piment’. Ça m’a vraiment fait rire.

Bref, le but c’est pas de vous repartir sur qui avait raison et qui avait tort, on sait tous qu’on s’est fait un peu crosser dans le cul…

Mais durant ce moment, j’ai allumé, je me suis souvenu que j’avais du talent en dessin. En réalité, je me souviens que deux ou trois fans m’avaient dit que j’avais du talent. Donc, ce pseudo souvenir était suffisant pour me remonter l’estime et donner l’envie de dessiner à nouveau.

Fidèle à moi-même, j’ai suivi des tutoriels en ligne, j’ai loué des livres de dessins, bref, j’ai fait mon autodidacte. C’était pas aussi plaisant que de dessiner par terre avec mon voisin d’enfance. Disons qu’à l’époque je me questionnais pas à savoir si mon dessin est beau, je le savais qu’il était réussi à j’y croyais. Un peu plus mature et critique, les gens qui me côtoient aujourd’hui me trouve dûr envers moi-même. C’est pas en m’assoyeant sur mes lauriers que je vais être satisfait dis-je donc.

Voilà comment je me suis remis au dessin, un peu plus sérieusement cette fois. Je suis toujours en apprentissage et j’essaie de perfectionner ma technique mais j’aime dessiner, ce plaisir n’est jamais vraiment parti. Il était resté, dormant, à l’intérieur de moi. 

J’aime autant dessiner du kawaii que des trucs bien dark, ça dépend de mon mood. 

Dessiner, c’est pas juste pour les enfants. Ça se peut que je me trompe mais c’est tant mieux.

Et toi, tu dessines en cachette, mon petit abricot?